lundi 21 mai 2012

Un point c'est tout

Mais comment faire lorsque l'inspiration n'est pas au rendez-vous ?
C'est ce qu'ont cherché à savoir les Impromptus Littéraires...
Ceci n'est pas une réponse à la question, aussi rien ne vous oblige à lire


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Jusqu'alors je ne m'étais jamais lancé dans l'exercice sans mes biscuits, mes rations de survie ou au moins une roue de secours - gardant précieusement sous le coude, histoire d'assurer mes arrières vu que le devant ne risque plus rien, quelque sonnet en vers et contre tout, quelque arrière-pensée de Pascal, rimes empruntées, citations wikipédiennes ou un machin dans ces Zola - car j'avais trop peur de rester en carafe, la plume racornie, englué dans la marge sans espoir d'atteindre jamais le bout de la ligne, en proie aux affres de cette maladie honteuse que les spécialistes nomment leucosélophobie et qui transforme votre moindre petite phrase en une suite de mots insipides, et pourtant c'est arrivé, sournoisement, insidieusement, je dus me rendre à l'évidence (si vous voulez l'adresse, n'hésitez pas à demander), j'étais bel et bien desséché, contaminé, ramené au rang des scribouillards stériles qu'une arthrose galopante envahit depuis la partie supérieure du cortex frontal gauche jusqu'au bout du petit doigt (qui n'avait évidemment rien à me dire) et qui fait d'eux la risée des médias en tous genres... alors tandis que je tirais la langue tel un caméléon boulimique à la recherche d'un insecte suicidaire, j'ai senti une main invisible tenir ma main et tracer ces mots - ceux-là même que vous lirez peut-être si j'ose les publier - des mots d'excuse, d'explications confuses, de vaines justifications, bref (pour faire court) j'étais sec, éteint, inutile, en un mot infécond à tel point que j'accueillis comme une délivrance ce coup de point final .

        



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